L’ARCHITECTURE
Les constructions
De taille imposante, le bâtiment abritait la famille, le bétail, le maté- riel agricole et les récoltes, les dépendances séparées étaient rares. - De nombreuses maisons navires, tout en longueur, suivent les lignes de pente. Parfois, la ligne de faîtage en escalier est le témoin des divers agrandissements. - Des maisons en « L » tournent le dos au vent, elles sont la plupart du temps orientées au sud. Les toitures souvent à 2 pans ont peu de débord sur le pignon pour éviter la prise au vent. On trouve quelques toits avec coyau (pente du toit adoucie vers le bord). La charpente était taillée à la hache. - Les toits des édifices communaux de la fin du XIX e siècle, cure, école, mairie, ont souvent 4 pans (ou deux pans coupés), avec génoises. Les ouvertures de toits sont rares. Parfois une lucarne ou un chien assis pour monter le foin, comme les engrangeous du Trièves. Les ouvertures Les petites ouvertures d’autrefois, sans volets, étaient souvent équipées de barreaux. Certaines avaient des volets pleins, peu de persiennes. Les encadrements étaient en bois ou en pierre avec un linteau en bois ou en pierre pour les bâtiments plus cossus. Les seuils étaient en pierre plate. Les grandes ouvertures des locaux réservés au matériel agricole étaient renforcées par un linteau en pierre ou en bois, parfois taillé dans un tronc arqué. Le linteau est souvent surmonté d’un arc de décharge en pierre. Les pièces d’habitation Plusieurs générations vivaient sous le même toit, les grands-parents, les parents, les enfants. La cuisine et le paëlle (chambre contigüe chauffée par le conduit de la cheminée ou la plaque foyère traversante) étaient les pièces principales, elles communiquaient parfois avec la cave par une trappe, elles étaient parfois complétées par la chambre des lles et la chambre des garçons. Une communication intérieure entre la partie habitée et l’étable (appelée écurie) permettait un accès direct, bien utile en hiver, et la récupération de la chaleur animale. |
A- Lavaldens : maisons en longueur (1) et maisons en L (2), école (3) B- La Valette :Toits à deux pans tout en longueur de cette maison de notaire de 1768, transformée en ferme. Les hauteurs de toits dégressives montrent les extensions successives. C- Lavaldens maison isolée en « L » dite maison Poncet. D- Plan de cette maison. E- Sa cour intérieure. F- La Valette, une maison des Girauds « Clada » ou portail à poules (maison Poncet Lavaldens) : ce style de protection ouvragée est fréquent dans la vallée. en bas à gauche, intérieur « dans son jus » d’une maison du Pey (Lavaldens) en 1901. On distingue l’entrée du four, dans l’angle, et le poële « Ding » devant la cheminée. à droite, reconstitution d’une cuisine des années 50 réalisée par Mémoire Battante pour les JEP 2014 |