1- La maison de la mine :
Peu après la deuxième guerre mondiale, l’ouverture de la mine de charbon a créé une forte animation à Oris. Toutes les maisons étaient occupées, il y avait jusqu’à 4 cafés dans le village. Près du carreau de la mine, une grande bâtisse « la maison de la mine » fut construite sur la route du Jas, au-dessous de l’actuelle salle hors sac. Elle abritait plusieurs logements, des bureaux et des garages :
Au premier étage : l’appartement du directeur de la mine, M. Jacques et son épouse, les bureaux du comptable M. Baune, et de deux secrétaires : Melles Gisèle Boursier et Marthe Sigaud, une infirmerie, une réception avec guichet, les magasins, et le bureau du surveillant de fond M. Bœuf. Au rez-de-chaussée bas : trois autres logements : un grand, côté ouest, abritait la famille de M. Lombard le mécanicien, deux plus petits abritaient les familles de M. Beaune le comptable, et de M. Luthen, l’électricien. Un rez-de-chaussée haut était réservé aux garages pour les voitures et le camion de l’exploitation minière. Après la fermeture des mines d'Oris, de nombreux mineurs de la vallée ont travaillé dans les mines matheysines qui ont fermé en 1997.
Pour commémorer le vingtième anniversaire de cet événement qui a pesé lourd dans l'économie de la vallée**, nous avons travaillé plus particulièrement sur les mines et les carrières de la Roizonne. Cette page est suivie d'autres pages sur la mine d'Oris en particulier, mais aussi sur les mines de Brouffier et la carrière de la Chinarde. |
2- Les colonies :
A la fermeture définitive de la mine, en 1952, ce bâtiment est resté inoccupé. Vers 59 ou 60, M. Vittone de Susville l’a acheté pour récupérer les menuiseries et un chauffage automatique avec trémie de chargement par le dessus, pour son garage de Susville. Il l’a ensuite revendu à demi désossé à son cousin, M. Moulin, qui l’a transformé en colonie de vacances. Avec Yvon Vincent, nous avons été sollicités pour réparer le toit, remettre en place les menuiseries manquantes, et placer des persiennes. Une 1ère colonie des usines Kullmann s’est installée ici, puis La paroisse de Sainte-Foy-Lès-Lyon l'a ensuite rachetée pour « ses gones » de la ville, elle l’a revendue dans les années 80 pour un franc symbolique à la commune d’Oris, dont M. Moisand était le maire. Georges Vigne A la fin des années 70, le bâtiment fut le théâtre d'une rencontre amicale, entre le Club alpin français de La Mure, présidé par Pierre Barnola, et son homologue de Faverges (Haute-Savoie). Une trentaine de personnes ont dormi ici le temps d'un week-end. 3- La chèvrerie : Il ne restait de l’activité minière d'Oris qu’un dernier vestige, cette bâtisse à l’abandon. Les chasseurs y ont occupé un local jusqu’en 2016, mais face à sa dégradation, un choix s’est imposé : la démolir, ce qui aurait impliqué une dépense très importante pour la commune, ou lui trouver une nouvelle affectation, cette solution a été votée fin 2016 par le conseil municipal. C’est donc avec plaisir que les Orichons apprennent qu'un jeune habitant du village a signé un bail emphytéotique avec la municipalité, pour créer une chèvrerie dans ce lieu désaffecté et lui redonner vie. Les pentes alentour sont entretenues et nous pouvons déguster de bons fromages de chèvre orichons. |