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Mobilisation générale le 02 août 1914 Le 4 août
Départ de Moulin-Vieux avec Cros Paul, Pellaz Auguste et Ruelle Henri sous la conduite en voiture de Ruelle Michel. Départ à 4 heures, arrivée à 6 h1/2 à la Mure. Embarqués au train à 10 h1/2; arrêt de 7 h à St Georges ; arrivé à Grenoble à 7 h1/2; retrouvé beaucoup de camarades au restaurant : Roux Eugène ; couché le soir chez lui avec Cros Paul. Le 5 août Habillement et équipement. Promené à travers Grenoble ; couché le soir avec Cros Paul chez Roux Eugène. Pluie. Le 6 août Reçu tous les vivres de réserve et cartouches le matin ; revue d’embarquement le tantôt et prêt au départ à 11 h du soir. De 11 h à 3 h du matin, stage sur la route au bord de l’Isère ; couché sur les allées ; beau temps. |
Le 7 août
Départ de Grenoble en train à 3 h du matin sur la direction d’Embrun. Arrivé à Embrun à 8 h du soir ; débarquement à 8 h1/2; cantonné sous Embrun dans une vieille maison ; couché sur le plancher ; le matin les côtes sont aplaties et les reins brisés ; temps superbe. Le 8 août Le matin repos. Départ à 3 h avec le sac complet : les Grottes, Savines et Prunières; cantonnement dans une ferme de Prunières. Dure journée. Fait 18 km sous le poids du sac et les rayons ardents du soleil... beaucoup ont calé ; manque d’entraînement. Le soir couché dans le foin, très fatigué ; temps superbe. Le 9 août 1914 Départ de Prunières à 5 h. Je passe muletier par suite d’un muletier qui reçoit un coup de pied et a la jambe cassée. On fait quelques kilomètres dans la direction de Remollon et on reçoit ordre de faire demi-tour et de se tenir aux environs d’Embrun près de la gare et prêt à embarquer ; retour à Embrun très lentement par suite de la fatigue ; beaucoup de trainards et beaucoup de sacs aux voitures ; obligé de réquisitionner des voitures pour ramasser les sacs. Arrivé à Embrun vers les 2 h du soir ; temps superbe. Grande nouvelle: reçu la dépêche de la prise de Mulhouse par les Français; grand enthousiasme français. Le soir couché sur le foin dans une grange ; temps superbe. Le 10 août Repos à Embrun |
Le 11 août
Petite marche d’entraînement le matin ; revue d’armes à 4 h et repos ; beau temps. Le 12 août Petite marche avec manœuvre de petite guerre au midi d’Embrun. Le matin rentré à Embrun à 9 h1/2; beau temps ; pluie le soir. Le 13 août Marche du côté de Châteauroux ; départ à 5 h1/2; retour à 12 h1/2; grande halte à 2 km d’Embrun de 45 mn ; petit exercice de manœuvre. Pendant les exercices les muletiers ont fait manger les mulets dans un champ de trèfle avec autorisation du propriétaire et nous a encore fait boire 2 œufs crus chacun ; très belle journée. Le 14 août Petite marche du côté des Grottes de 5 h1/2 à 9 h du matin ; petit exercice ; reçu ma première lettre ; temps superbe ; pluie dans la soirée précédente. Le 15 août Départ à 5 h1/2 sur un bout de la Durance dans les broussailles et les cailloux à faire les exercices de combat ; retour à 9 h1/2; après soupe et ensuite à la messe ; une belle journée mais triste fête d’un 15 août. Ecrit la 2° lettre à Eugène et la 6° à Lavaldens. Le 16 août Repos 2 ; pluie torrentielle toute la journée. |
Le 17 août
Tir de 6 Cartouches, le matin après la soupe au champ de tir sur les bords de la Durance ; retour à 1 h1/2; reçu la 2° lettre de Lavaldens, datée du 9 août. Le 18 août Départ à 5 h1/2; retour à 9 h ; exercice du côté de Châteauroux ; rendu mon mulet le soir à la SHR et repris mon service à la Compagnie le lendemain ; beau temps. Le 19 août Départ à 5 h1/2 ; retour à 9 h1/2; exercice côté sud-est d’Embrun ; beau temps ; expédié une lettre ce jour la 7° lettre à Maurille. Le 20 août Départ d’Embrun ; embarqué en train à 7h du matin ; le 5° bataillon et le 6° à 10h du matin sur la ligne de Embrun – Gap – Veynes – Livron -Valence ; arrivé à 10h ; halte de 20 mn après Vienne – Lyon – Ambérieu (-en-Bugey) – Bourg – Gray – Bayon (en Meurthe-et- Moselle) ; débarqué à cette gare le 21 août à 11h du soir et fini de passer la nuit dehors à la belle étoile. |
Le 22 août En marche vers Nancy ; fait 14 km ; grande halte dans un champ de trèfle ; reçu dans l’après- midi une pluie torrentielle et grêle qui nous a trempés jusqu’aux os. Le grondement du canon s’est fait entendre toute l’après-midi et jusqu’à 11h du soir nous sommes distants de la frontière de 27 km. Le soir le 5° bataillon est couché dans une ferme assez grande. Le 23 août Repris à peu près dans les mêmes lieux nos positions ; le canon commence à tonner dur dès le jour et vers 10 h cela se calme à peu près ; 2 h pour recommencer que plus fort jusqu’à 10 h du soir. Le tantôt rapprochement de notre bataillon à Vigneulles; fait des tranchées entre Barbonville et Vigneulles et couché le soir dans les tranchées. |
Le 24 août
Dans nos tranchées, dès le matin le canon tonne de part et d’autre dans notre direction, les obus éclatent non loin de notre Compagnie, mais notre artillerie leur crache beaucoup de mitraille et ver la nuit l’ennemi se retire vers la direction de Belfort avec perte ; de notre côté aucun mort, quelques blessés. |
Le 25 août
Toujours dans nos tranchées ; le matin le canon tonne fort vers la direction de Belfort ; le tantôt la canonnade est forte vers notre droite ; l’ennemi se replie le soir ; départ dans la direction de la frontière ; couché en plein champ vers la rivière la Meurthe. |
Le 26 août
Départ de bonne heure ; remonté en direction de Lamath où les Allemands sont en masse ; le tantôt terrible fusillade de part et d’autre ; les Allemands sont fortement éprouvés et se retirent rapidement. Le 6° bataillon du 340° est éprouvé pour la première fois, 4 morts et quelques blessés. On fait beaucoup de prisonniers Allemands. Journée particulièrement acharnée au combat. Le soir couché à côté du village de Lamath. Pluie toute la nuit ; reçu une fusillade pendant la soupe qui nous oblige à éteindre les feux. Beaucoup de morts et de prisonniers Allemands ; de nos côtés, peu de morts et encore beaucoup de blessés ; temps brumeux ; Le 27 août Départ de Lamath pour revenir à Damelevières ; cantonné le soir dans les granges ; suivi une route de Lamath à Bayon à travers les bois ; très éprouvé par le combat et terrible de voir les effets de la guerre ; morts, hommes et chevaux, fusils, équipement etc. Arrivé à 11 h dans un champ au bout d’un bois ; là on fait la soupe ; nous avons en face de nous une plaine assez vaste où la bataille est engagée ; on peut en contempler les effets. Le soir, je revois mon cher camarade Auguste Mistral avec beaucoup de plaisir ; on passe quelques instants ensemble. Pluie le matin. Le 28 août De Damelevières, le matin revu encore le copain Auguste Mistral ; repos le matin et départ à midi pour la direction de Nancy ; bivouaqué à Azelot en plein champs ; le temps est beau. Le 29 août Départ de Azelot à 6 h du matin pour Nancy ; arrivé à Nancy vers 10 h ; reçus avec beaucoup de gracieuseté et beaucoup d’enthousiasme par la population tout à travers de Nancy et la banlieue ; partout les femmes, les enfants, les vieillards nous offrent à pleine main du boire, du manger et des fleurs ; grande fête au dessus de Essey-les-Nancy vers 11 h du matin ; repos le tantôt et le soir cantonné au village de Essey-les-Nancy ; temps superbe. Le 30 août Repos au cantonnement à Essey-les-Nancy; j’en ai profité pour aller à la messe et se débarbouiller et laver le linge sale que nous n’avions pu laver depuis Embrun étant continuellement aux attaques de l’ennemi ; couché dans une grange ; temps superbe. Le 31 août Départ de Essey-les-Nancy , pour aller dans les champs à 1 km se reposer de 6 h à 10 h du matin ; repos toute la journée ; temps superbe ; écris ma huitième lettre. |
Mois de Septembre
Le 1er septembre
Départ de Essey-les-Nancy à 2h du matin vers la direction frontière ; passé à Cercueil Lenoncourt ; St Nicolas-de-Port remarquable par sa belle cathédrale ; grande halte à Ville-en- Vermois ; beau temps chaud ; souffert de la chaleur et des pieds ; couché le soir au même endroit de la halte en pleine prairie à côté de Ville-en-Vermois ; nuit calme et douce mais lugubre par le grondement incessant du canon. Le 2 septembre Réveil à 4h1/2, équipé, prêt à partir à 5h et resté en demeure à attendre de nouveaux ordres. Départ à 3h de Ville-en-Vermois. St Nicolas-de-Port et direction de frontière dans les tranchées et les emplacements, cabanes, etc, du 290° de ligne qui les occupait depuis une quinzaine de jours. La 20° Cie est dans les cabanes et les autres Compagnies sont dans les tranchées ; temps superbe On entend le canon assez souvent et il arrive même quelques obus perdus sur nous qui ne nous causent heureusement aucun mal. On est à 10 km de la frontière en réserve du 20° corps. Le 3 septembre Dans nos emplacements de la veille, fait une corvée de nettoyage le matin et repos le reste de la journée, couché dans les baraques bois. Le 4 septembre Fait une tranchée dans nos emplacements ; travaillé le matin et le soir à ce travail ; placé en réserve de l’active ou plutôt réserve des armées, sans affectation de Corps ; beau temps ; couché dans les baraques de bois. Le 5 septembre Continuation de tranchées toute la journée ; temps superbe ; terrible canonnade et fusillade dans les premiers rangs ; beaucoup de morts et blessés allemands ; nos positions restent intactes avec de légères pertes ; les obus viennent presque jusqu’à nous. Le 6 septembre Toujours à faire des tranchées pour se garantir des obus, de 2 m de profondeur et 1 m de largeur et recouvert d’une bonne couche de terre soutenue par des bois et branchages. Toujours la canonnade vive surtout vers les 5 h du soir, pendant 1 heure durant. Temps superbe. Le 7 septembre Travail aux tranchées toute la journée toujours canonnade et fusillade de temps à autre ; les Allemands sont toujours arrêtés et maintenus à distance de nos armées qui leur font de sérieux dégâts ; temps superbe ; le soir je suis de garde en observation ; 12° lettre écrite. |
Le 8 septembre
Journée particulière, canonnade continue des ennemis, avec longs tirs et de gros calibres ; quelques morts et blessés au régiment. Le 9 septembre (journée à retenir) Terrible canonnade sur tout le plateau qui est occupé par nous, et dans le village de Varangeville, véritable panique au village par le bombardement ; morts et blessés de tous côtés, mais peu nombreux ; journée la plus navrante depuis notre départ. |
Le 10 septembre
Ecrit la 13° lettre eux parents ; pluie toute la nuit du 9 au 10 et encore dans la journée presque sans abris ; tous les toits des baraques sont endommagés par éclats de terre te pierres des obus ; le plateau est affreusement défoncé par les obus de gros calibres ; mais nos tranchées et celles des artilleurs ne sont pas atteintes heureusement. D’après les constatations nous aurions à peu près 20 victimes faites par 200 coups de canons de gros calibres qui doivent leur coûter environ 500 000 francs. Aujourd’hui, nous ne recevons pas de canonnades allemandes et nous sommes tranquilles ; nous continuons nos tranchées ; le soir nous couchons dans les baraquements que nous avons réparés dans la journée. Nos armées reprennent l’offensive dans la journée et semble vouloir repousser l’ennemi activement. |
Le 11 septembre Temps brumeux le matin ; on continue les travaux de tranchées ; pluie dans la journée et pendant la nuit, c’est un vrai pâté au camp dans une terre argileuse et grasse ; on a de la boue jusqu’aux chevilles ; pas de canons d’Allemands mais par contre notre artillerie tire sans relâche toute la journée et met l’ennemi en déroute. On a espoir d’une retraite allemande sur tout le front. Lunéville est repris par les Français. |
Le 12 septembre
Ecrit ma 14° lettre. Temps brumeux vers les 7 h du matin. On reçoit à l’instant une dépêche du général Joffre. L’armée du nord se batdepuis cinq jours et refoule l’ennemi avec de grosses pertes, abandonnant ses morts et blessés et munitions. Le mouvement a commencé depuis un jour sur notre front et se continue depuis sans relâche. L’ennemi s’enfuit en abandonnant tout. Nous quittons les baraquements pour aller remplacer, dans les tranchées au nord-est de Dombasle, la 18° Cie. Nous sommes très mal logés dans ces tranchées ; la pluie qui continue toute la journée, les remplit d’eau et le soir sous un vent violent et glacial du nord-ouest, nous passons la nuit péniblement en grelotant dans le mouillé (et le froid qui commence à se faire sentir du mois de septembre) ; le canon français tonne toute la journée. Le 13 septembre Nous faisons de nouvelles tranchées pour être mieux abrités. L’ennemi qui s’est replié même au-delà de la frontière, a subi beaucoup de pertes et a abandonné beaucoup de matériel. Le canon français qui faisait rage le jour précédent à cessé de tonner et l’on entend plus aucune canonnade. Les paysans reviennent heureux de leurs logis reprendre place à leurs demeures non sans que quelques-unes soient endommagées. Plusieurs régiments du 20° corps s’embarquent à St Nicolas, probablement pour le Nord. D’après les dépêches officielles l’état de nos troupes est en bon ordre tandis que chez nos ennemis ils sont refoulés au-delà de la frontière à peu près sur toute la ligne. Nous sommes joyeux dans notre situation angoissante mais malgré tout meilleures que celle de nos frères qui sont en premières lignes qui ont comme nous les intempéries et le feu à poursuivre incessamment, mais qui sont récompensés pour leur bravoure qui a su refouler au loin l’ennemi dans un désordre complet et au-delà de la frontière. Le 14 septembre 15e lettre carte Le matin temps brumeux ; nous continuons nos tranchées incessamment ; à 3 h ordre de descendre à Varangeville pour cantonner. Heureux de pouvoir se reposer sur le foin ou la paille et de se remettre un peu. On compte y rester deux jours et se laver, se nettoyer et se remettre un peu en état de campagne. |
Le 15 septembre
Surprise ; à 2 h du matin réveil et départ à 3 h ; les 2 bataillons ensembles ; dirigés sur la frontière, Varangeville, Haraucourt, Buissoncourt, Champenoux ; et arrivé dans des tranchées couvertes vers les 11 h du matin. Sur à peu près toute la longueur de notre passage, la route et les villages sont ensanglantés par la terreur de la guerre. Nous avons traversé les forêts de Champenoux et nous remarquons en passant les furieux combats qui ont dû se dérouler. Le soir nous sommes en première ligne dans les tranchées couvertes à l’improviste. Nous sommes à 4 km de la frontière. Nous nous gardons par des sentinelles et des veilleurs attentifs. La nuit se passe normalement, sans incidents, sous un ciel couvert mais doux et calme. On attend avec calme et courage à se défendre de nos ennemis. Le 16 septembre Travaillé le matin à faire une nouvelle tranchée et à midi, nous sommes relevés pour venir cantonner au village de Champenoux ; on en profite pour se débarbouiller et laver un peu son linge et se brosser étant tous chargés de terre et de boue. Temps toujours pluvieux. Le soir on couche sur le foin dans une grange ; on entend plus depuis le 12 septembre le bruit du canon et nous sommes simplement à nous garder sur la frontière des nouvelles attaques de l’ennemi. Le 17 septembre Reçu une carte de papa. Ecrit ma 16° carte. Cantonné à Champenoux ; repos toute la journée ; aucun mouvement ; aucune canonnade. Le 18 septembre Ecrit 17° lettre recommandée. Le matin repos toujours au cantonnement ; relevé une autre compagnie des tranchées: la 18° à 11 h1/2; Le tantôt travaillé aux tranchées. Le soir nuit pénible ; pluie toute la nuit avec vent du nord ; nous ne sommes pas seulement abrités et le matin nos tranchées sont pleines d’eau. Le feu n’a pas encore repris. Le 19 septembre Ecrit 18° lettre aux parents et une à Eugène ; reçu une lettre de Marie du 11 septembre. Nous sommes relevés des tranchées à 4 h du matin par la 17° Cie par une pluie battante ; nous rentrons heureux au cantonnement pour nous abriter. Le canon français se fait entendre sur notre front pendant 1 h environ ; l’ennemi ne répond pas. Le soir couché au cantonnement dans le foin. Nous sommes en deuxième ligne et en repos. |
Le 20 septembre
Reçu une lettre de papa, du 12 septembre. Nous sommes toujours au cantonnement, au repos au village de Champenoux. Le temps est toujours mauvais et nous nous trouvons heureux d’être à l’abri. Ecrit ma 19° lettre-carte et à Eugène Augustin et Gabriel et Veuve Blache le 21 sept. Le 21 septembre Nous sommes encore au cantonnement. Le temps est toujours mauvais par intervalle. Le feu n’a pas repris son émouvant écho et nous sommes dans le silence le plus parfait. Dans l’après-midi la 20° Cie va reconnaître ses emplacements à occuper en première ligne vers la droite de la ferme St Jean. A notre retour nous sommes à nouveau arrosés par la pluie qui ne peut cesser de tomber depuis longtemps déjà. Le soir nous sommes bien couchés dans le foin au cantonnement de Champenoux. Le 22 septembre Départ du cantonnement de Champenoux à 4 h du matin pour prendre position de nos emplacements en première ligne. Nous relevons les Marsouins de garde. Nous nous trouvons alors dans un bois feuillu à fourrée épaisse d’une assez grande étendue, situé à droite de la ferme St Jean à environ 2 km. Dans toutes ces contrées, le combat nous apparaît avoir été acharné. Nous sommes aux aguets continuels par une section et demi. Nous avons de jolis abris faits avec des branches probablement ; c’est le travail de notre Génie. Ils sont recouverts de bâches de manière que nous sommes à l’abri de la pluie. La journée s’est passée silencieuse, mais le temps est toujours mauvais. Le soir notre 75 a fait quelques coups de feux sur l’ennemi sans réponse. La nuit a été calme. Le 23 septembre Ecrit la 2° carte à Eugène Nous avons passé la nuit en silence, mais nous avons légèrement senti le froid surtout des pieds ; la nuit commence à être longue. La journée se passe très bien et nous sommes enchantés par le retour radieux des rayons du soleil. Le soir à la tombée de la nuit notre artillerie fait un petit tir bien fourni sur l’ennemi. La nuit a été silencieuse. Le 24 septembre Reçu 2 lettres de Marie du 16 et 19. Nous sommes relevés à 5 h du matin par la 27° et nous revenons vers Nancy camper à une ferme sur la route. Nous en profitons pour nous débarbouiller et nous reposer. Le temps est très beau mais vif. Le 25 septembre Ecrit la 20° lettre Le matin nous sommes toujours en paix à la ferme. Mais un ordre nous arrive, de nous tenir prêt à partir. En effet à 13 h départ de toute notre division direction Toul et en avant de Toul. Nous marchons jusqu’à 1 h du matin et faisons environ 32 km presque toute la nuit à travers une immense forêt. La grande halte a eu lieu en pleine forêt et nous nous sommes réconfortés par une bonne soupe, bifetek et café. La plus grande forêt que j’ai vue et traversée jusqu’alors (forêt de Haye !). |
A 1 h du matin nous arrivons au village de Fontenoy et nous y cantonnons toute la 20e Cie dans une même grange dans la paille. On dort très profondément très éprouvés par la marche et la fatigue.
Le 26 septembre Réveil à 4 h1/2 du matin. Le café et un bifetek sont faits au galop. Après avoir touché tout l’ordinaire. Nous repartons à 7 h du matin, en avant vers l’ennemi. On marche toute la journée sans faire de grande halte ; la journée a été pénible. Le soir dans un champ, nous commençons la popote, nous avons tout juste le temps de faire un peu de potage et du café ; la viande a tout juste commencé de cuire, il faut repartir et c’est nuit. Nous avançons en avant de Toul que nous avons laissé à notre gauche en cours de route. Dans la nuit nous reconnaissons nos positions du lendemain ; on marche à peu près toute la nuit ; on est exténués de fatigue. Le canon gronde vilain, la fusillade est intense également malgré la nuit. Le 27 septembre Nous sommes sur la ligne de feu durant toute la journée ; on reçoit par intervalle, de terrible canonnade qui nous fait quelques ravages. Les balles et les boulets nous harcèlent par moment. La 18° est particulièrement éprouvée et un peu toutes les compagnies. Je ne puis à l’heure actuelle me rendre compte exact des morts et blessés. Mais je crois que nous avons très peu de morts et encore beaucoup de blessés. Notre capitaine est parmi les blessés ; il a reçu une balle à la jambe. Le lieutenant Lignon prend le commandement ; lui aussi est légèrement blessé à la tête, mais peut continuer son service courageusement. La nuit arrive et le calme aussi ; le feu devient moins intense et nous passons la nuit en paix dans un petit abri que chacun s’est préparé pour se garantir des balles. Nous n’avons pu être ravitaillés et nous avons dû faire appel aux vivres de réserve. Cette journée est une des plus terribles jusqu’alors pour notre régiment et mérite d’être retenue. Le 28 septembre Ecrit ma 21e carte au papa Reçu la 5e et 6e de Marie. A la pointe du jour, nous sommes relevés des premières lignes ; nous nous reployons jusqu’au village de Rambucourt (au nord de la forêt de la Reine) ; nous nous ravitaillons au village et nous sommes au repos dans une grange. A 6 h nous avons pu prendre notre repas habituel ; nous avions tous un peu la dent il faut l’avouer ; mais nous nous sommes bien réconfortés. Le soir nous sommes toujours au repos et nous passons en sommes une journée tranquille. Le combat continue, violent, toute la journée et ne cesse qu’à la nuit. Vers minuit, de terribles fusillades et canonnades se déroulent vers la droite du village et ne cessent qu’à la pointe du jour. Je ne puis savoir d’autres détails, mais les positions me paraissent se maintenir. |
Le 29 septembre
Ecrit la 22° lettre à Marie Nous quittons le village avant le jour. Nous nous formons en ligne de demi-sections à 800 m environ en arrière du village. L’ennemi canonne sur le village sans pouvoir l’atteindre, pendant 2 h environ de 6 à 8 h et durant la journée par intervalle. Surtout le tantôt, notre artillerie bat fort contre les boches ; enfin la journée se passe en pleins champs sans aucun mal pour nous. Le 30 septembre Dans la nuit du 29 au 30 nous prenons nos positions en première ligne ; nous remplaçons la 95° de ligne. Nous sommes placés à la garde d’un pont ; la 2° section seulement. Nous nous abritons sous le talus de la route. Les boches sont à 800 m environ. On les voit par intervalle soit en sentinelles, soit à travailler une tranchée. Les coups de fusil sont assez fréquents de part et d’autre. Vers la nuit, les boches font une sérieuse arrosée de boulets en avant de nous sur le 275e de ligne qui s’avançait vers nous pour prendre leurs positions. La nuit arrivée, tout cesse et notre section va camper dans le village en arrière dans une grange. Le 1° octobre Notre section reprend sa position du jour précédent avant le jour. Le brouillard est bas et on n’entend plus que de la fusillade même assez nourrie ; dans le cours de la journée, l’ennemi tire passablement au canon dans nos alentours et à 3 h de l’après-midi une attaque française commence avec énergie par le canon et la fusillade et dure jusqu’à la nuit avec fureur. Elle paraît avoir pleinement réussi. L’ennemi ne répond que rarement. Durant presque toute la nuit la fusillade se fait entendre de droite et gauche. Le 2 octobre Notre section qui avait pris place dans la nuit aux avant-postes, se maintient toute la journée dans cette position. Dès le matin, soit le canon soit la fusillade ; on l’entend mais avec accalmie; dans l’après-midi l’attaque française recommence à droite et gauche de nous ; l’ennemi ne répond que faiblement et semble vouloir se retirer. Le soir nous sommes relevés et nous cantonnons au village qui se trouve derrière nous. Toute la nuit l’on n’entend que fusillade et même le canon. Il fait un beau clair de lune. Nous venions tout juste de quitter nos tranchées d’avant-postes, remplacé par la 17°, qu’une patrouille allemande s’est heurtée à elle ; cela fut alors une fusillade nourrie et même une prise d’arme par nous sans autre événement. Le 3 octobre Reçu plusieurs lettres en retard et une carte de l’oncle Auguste Réveillé à 4 h du matin nous prenons notre repas de la journée, avant le jour et nous reprenons nos positions du jour précédent à côté d’un pont, sous le talus de la route. Le brouillard est bas et tient toute la plaine ; ce n’est que vers les 10 h que le soleil apparaît faiblement, langui depuis longtemps. Les attaques de nos côtés sont affaiblies par les brouillards. Dans la journée les bombardements recommencent des deux côtés en avant de nous. L’ennemi arrose la plaine d’obus sans faire aucun mal. On ressent toujours une faiblesse du côté ennemi. Le soir notre section est portée en avant du pont dans les tranchées et nous y passons la nuit ; le temps est venteux et nous n’avons pas froid. Le 4 octobre Ecrit la 23° carte Nous occupons la tranchée en avant du pont ; il n’y a pas de nouveau durant toute la journée ; vers la nuit nous essuyons une véritable salve d’obus mais qui nous fait pas de mal. Avant la mitraille notre artillerie avait beaucoup mitraillé aussi ; le soir nous sommes cantonnés au village. |
Le 5 octobre
Avant le jour nous prenons nos positons dans les tranchées d’avant-postes ; durant toute la journée, l’ennemi nous harcèle de mitraille, nous fait 2 blessés à la compagnie et un mort et 8 blessés à la 17°. Le soir nous quittons nos tranchées et nous venons faire une tranchée à l’entrée du village que l’ennemi avait réussi à incendier. A peine nous y étions (environ 2 h) que les obus nous éclatent à nouveau à côté, au moment où les muletiers sont là pour nous ravitailler. C’est un petit moment de panique et tout le village est évacué. Il est même à moitié en flamme. Notre section abandonnant la tranchée commencée vient s’abriter à la tranchée du pont. Les canons nous crachent dessus de temps en temps et vers minuit une attaque au fusil nous est engagée mais elle ne réussit pas à nous repousser. Enfin le jour arrive en silence. Le 6 octobre Reçu lettre recommandée. Carte Auguste et carte Veuve Blache. La journée commence silencieuse. Dans la journée c’est une véritable rafale d’obus ennemis de petit calibre, mais heureusement qui nous fait aucun mal. Cela se continue même toute la nuit. Les obus nous sifflent au-dessus de nos têtes sans interruption jusqu’au jour. Le 7 octobre Ecrit la 24° carte La nuit s’est heureusement assez bien passée pour nous. Nous avions pris place dans une tranchée en avant du village et comme la nuit avait beaucoup tirée durant 2 jours on craignait une attaque. Tous étaient sur le point de départ pour l’en repousser. Il n’y eut rien heureusement. Mais dès le jour nous entendons au loin devant nous, de terrible canonnade qui se prolonge sans interruption toute la journée. De temps en temps les obus nous passent sur la tête et vont tomber aux alentours du village. Le 8 octobre Reçu une carte Auguston. Nous avons repris place à côté du pont, dans les tranchées faites par nous. La nuit a été froide. Le matin c’est blanc-gelé. L’air est très vif. Le temps est beau et le soleil nous arrive radieux, nous réchauffer non sans besoin. Le canon se fait entendre, de part et d’autre, de temps en temps. Le soir nous sommes relevés des 1es lignes pour passer en 2e, au repos, au village de Rambucourt, dans une grange. Le 9 octobre Reçu la 9° lettre et un colis chacun. Nous sommes au repos toute la journée dans une grange. Ecrit ma 25° demandant un nouveau colis, etc... Le 10 octobre Ecrit à Auguston. Dès le matin avant le jour, nous sommes réveillés pour aller dans le bois derrière le village de Rambucourt pour améliorer les tranchées de la division. Nous avons une légère pluie dans la journée. Le 11 octobre Même travail que la veille, le temps est beau. Reçu une carte d’Auguste, la 1° et une datée du 4 octobre de Marie. Le 12 octobre Ecrit ma 26° lettre à Marie. Nous sommes au repos toujours au même emplacement. Et à 11 h nous partons tout le 5° bataillon pour une autre direction. Arrivés dans un bois nous y restons jusqu’à la nuit et à la nuit l’ordre arrive de rejoindre notre cantonnement dans la grange. Notre artillerie venait de canonner durant toute la nuit et la pointe du jour encore, a dû déloger l’ennemi qui ne répond presque plus. |
Le 13 octobre
27ème procuration Nous sommes encore au cantonnement. La nuit a été pour ainsi dire, silencieuse. Dès le matin notre canon se fait entendre de temps en temps, sans réponse de l’ennemi. La journée se termine ainsi. Le soir à 7 h environ, nous partons de Rambucourt pour relever le 6° bataillon qui est en avant de Maxéville, en 1° ligne. Vers les 9 h environ, chacun a pris place dans les tranchées et il y avait 1/4h environ, que nous étions couchés que le hasard voulut que le 1° obus que l’ennemi nous tire dessus tombe dans notre tranchée, me blessant à la tête et tuant mon camarade à mon côté. Mon pauvre camarade Hector eut la tête en bouillie, moi j’étais brûlé à la figure par la poudre ; mon képi était en partie emporté sur le côté par un éclat et j’étais assourdi complètement par la détonation. Mon fusil à mon côté était brisé complètement et le canon réduit en cercle. J’avais mon sac au- dessus de ma tête qui dû être réduit en bouillie car je n’en ai plus retrouvé aucune trace. Dès que je fus remis un peu à moi, je rendis compte de la situation à mon sergent Martel, au lieutenant Cagnon et au capitaine nouveau promu à la compagnie. Le capitaine me fit conduire à Xivray au commandant de bataillon Juster, par notre cycliste et de là je me rendis à Rambucourt, tout seul, au poste de secours où je reçus les premiers soins, où je finissais de passer la nuit en paix, au milieu des brancardiers. Le 14 octobre Je suis évacué vers les 8 h du matin avec quatre camarades malades. Nous nous rendons à pied, petit à petit, de Rambucourt à Hamonville en passant à travers champs. En arrivant à Hamonville, j’ai le doux plaisir de retrouver mon cher ami Mistral, brancardier. Vite il se débrouille pour me faire manger et approvisionner ma musette pour le voyage à l’hôpital. Je demeure toute la journée à Hamonville et passe une belle journée en compagnie de mon cher ami. Depuis mon départ, je n’avais eu autant de plaisir, malgré ma blessure. Je passe la nuit très tranquille dans une chambre bien chaude en compagnie des malades et blessés. Le 15 octobre Dès le jour je suis debout. Je trouve à acheter un demi-litre de lait que je fais bouillir et en fait une demie-gamelle de café au lait. Depuis longtemps je n’en avais mangé. Mon ami Mistral vient encore me trouver m’apportant du pain et du café que je ne pu manger. La veille j’eus encore à faire connaissance avec M. Miard sous-officier à l’Etat Major, employé aux Mines de La Mure. Il eut la bonté de m’offrir un quart de vin et une boite de sardines, ainsi qu’une tablette de chocolat pour manger en cours de route. Il est environ 7 h que mon camarade part en corvée de bois. Avant de partir il me serre amicalement la main et l’on s’embrasse de cœur en se disant au revoir. Puis les voitures automobiles arrivent et l’on part. En passant devant l’Etat-Major j’eus le plaisir de dire adieu à M. Miard et de lui toucher la main. Et nous voilà partis dans la direction de Toul. Nous arrivons à Toul vers les 9 h1/2 ; là, un major à deux galons, nous trie selon l’état des hommes et en fait trois catégories : 1er Ho : Hôpital, 2ème E : Eclopé, 3ème M : Malade et à tour de rôle chaque catégorie est appelée à monter dans des voitures pour être conduite à leur destination. Je suis conduit aux casernes du 157° régiment d’infanterie, transformées en hôpital. J’y arrive vers midi. Là, je me trouve pour ainsi dire, dans un paradis. Tout de suite mon lit est préparé dans une chambre où se trouvent déjà des camarades blessés en traitement. |
De suite, ils m’offrent à manger et à boire. Je suis heureux, dans ma blessure, de goûter un peu du repos et de l’abri. Le major vient ensuite me rendre visite et me dit que vue ma surdité, il allait me faire aller à l’hôpital civil de St Charles pour être mieux soigné.
Le soir arrive je prends mon repas avec les camarades et me couche tranquillement. Le 16 octobre Je me lève fort tard, après avoir bien reposé. Et je passe une journée tranquille au milieu d’une nouvelle famille, de nouveaux frères d’armes, blessés aussi au champ d’honneur. Le 17 octobre Ecrit une longue lettre détaillée et une carte postale à Marie. La journée se passe aussi paisible que les précédentes sans nouveau changement de situation. Je me trouve heureux ; l’on est bien soigné et l’on touche deux quarts de vin par jour. Le 18 octobre Ecrit 1 carte à Marie, 1 à Augustin, 1 à Auguste et 1 au fourrier Daman. Je me lève comme d’habitude vers les 7 h et avec plusieurs camarades nous nous rendons à la messe qui est dite par des prêtres mobilisés. Après avoir marché 400 à 500 mètres, nous arrivons dans un petit bâtiment transformé en chapelle ardente. Deux petits autels y sont dressés modestement et des bancs pour s’asseoir, le tout en forme le mobilier. En un clin d’œil, la petite chapelle est remplie de soldats, en partie blessés et en voie de guérison. Deux prêtres disent la messe à la fois. C’est réellement des cérémonies touchantes en pareil cas. Au sortir de la messe, nous pouvons passer un instant à la cantine et boire à notre santé un bon verre de vin blanc et acheter quelques tablettes de chocolat depuis longtemps désiré ; La journée se termine paisiblement et la soirée, j’en profite pour écrire aux camarades et à Marie. Le 19 octobre Ecrit à Paul Cros. A huit heures du matin, il y a un départ de blessés redevenus valides. A ma chambrée, quatre d’entre nous sont partant et nous restons seulement cinq blessés à la chambre. Le 20 octobre Ecrit ma 4° lettre depuis l’entrée à l’hôpital. Même santé que la veille. Vers les 4 h de l’après-midi, je change d’hôpital. Je passe à l’hôpital Bautzen Thouvenot. J’y suis traité de la même manière. Le 21 octobre Je passe la journée à l’hôpital. Le 22 octobre Journée idem Du 22 au 31 octobre A l’hôpital. Dans les salles de réfectoire transformées en hôpital temporaire d’un régiment d’infanterie. Là, je fis connaissance de quatre camarades et nous devenions comme des frères. Aucun ne sortait pour aller à la cantine séparément. Ce sont les nommés Rozet 35° coloniale, Roux 286°, Freskorf 339° gentianeur, Pérochet, rue de la fédération, 340° employé au Paris- Grenoble et moi. Rozet à été évacué sur son dépôt le 31 octobre. En nous quittant, il a bien voulu nous faire part de sa sympathie envers nous et payer deux tournées de rhum et le café et l’on se dit chacun « bon courage et adieu ». |
Le 1° novembre
Le temps est très beau. Nous assistons nombreux à la messe du matin à 8 h. Le tantôt, nous faisons une promenade à travers les casernements. Les 2, 3 et 4 novembre Toujours au même hôpital, sans changement jusqu’à 1 h de l’après-midi du 4 que nous évacuons complètement la salle, soit 70 hommes environ, pour être conduits de nouveau à l’hôpital de St Gengoult, Docterine Chrétienne, dans Toul ; nous sommes installés dans une salle d’études. Nous sommes 4 du 340° : Perrochet, Force boucher, Reveiller et moi. Le 5 novembre Toujours tous à l’hôpital. Très bien soignés par les infirmiers et par les bonnes sœurs. Le dimanche nous assistons à la messe dans une chapelle de l’Etablissement et le soir à la prière en commun. Ces bonnes sœurs sont très dévouées. |
A chaque instant, elles nous apportent maintes petites choses pour nous faire plaisir et sont d’un dévouement sans borne pour les blessés de toute sorte.
Du 5 au 14 au soir Nous sommes à l’hôpital. Nous pouvons assister à la messe le matin et à la prière le soir dans la petite chapelle. Le 14 à 5 h du soir, nous partons pour rejoindre notre dépôt, moi, Perrochet et Bauvin. De Toul, nous faisons route ensemble, avec 3 boches prisonniers que 2 douaniers conduisent à Gray et trouvons également 2 braves Anglais rejoignant Belfort. Nous arrivons après beaucoup de stations à 10 h du soir, le 15 à Grenoble. Je me rends chez Roux où j’ai le bonheur de trouver mon beau-frère Eugène où nous couchons ensemble. Je passe la journée du 16 en ville et à me reposer. Le 17, retour à Moulin-Vieux.
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1- Composition du 340e Régiment d’infanterie de ligne de Grenoble :
- de 3 bataillons (de 960 soldats) avec un commandant : Juster - de 4 compagnies (dont la 20e avec un capitaine : Daubarède) - de 2 pelotons (dont un lieutenant : Lignon) - de 2 sections (dont la 3e avec un sous lieutenant : Cagnon) - de 2 demi-sections avec un sergent (dont l’adjudant: Bouche) - de 2 escouades de 15 hommes dont EH Blache avec un caporal (dont la 8e avec sergent-major : Achard et le sergent fourrier Dunan) |
Hommes de la 7e escouade :
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Hommes de la 3e section :
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