Sur les pas d'antan à Oris-en-Rattier
1- Point de vue depuis La Roche :- le quartier de La Ville au premier plan, avec la mairie et l’église, - le quartier des Pras en second plan. Les cultures remontaient jusqu’à Plan Collet, le col de Plan Collet permet de basculer sur Valbonnais et la vallée de la Bonne , c’est de ce col que partaient les pistes de ski de l’ancienne station. http://roizonnertp.weebly.com/ski-agrave-oris.html- Le bois de la montagne de Roussillon a longtemps joué le rôle de réserve financière pour les besoins de la commune, (l’autorisation de la vente d’une coupe de bois devait être sollicitée auprès du préfet.)- Les pentes de la Montagne d’Oris (à gauche) étaient cultivées. http://roizonnertp.weebly.com/la-grange-des-chaumettes-agrave-oris.html- La ville d’Oris et le hameau des Pras sont installés sur le fond d’un ancien lac glaciaire raviné par la Tessonnière au pied de la montagne de Roussillon. Au XVIIe siècle ce torrent en crue a entaillé ce sol friable et emporté avec lui l’ancien village d’Oris (6) dans le ravin, avec son église et son cimetière.
2- La mairie : (ancienne école du village) Comme les bâtiments communaux de la vallée, elle se distingue des autres constructions, par une forme cubique, un étage, un toit à 4 pans, et des rangées de génoises qui ornent le dépassement de toit, signe ostentatoire de richesse. Les bureaux de la mairie occupent le rez-de-chaussée, au sous-sol, la salle du Coiro est une salle polyvalente (mariages, réunion du conseil, associations). à l’étage, l’ancien logement de fonction de l’école est loué. Les maisons traditionnelles d’Oris : Anciennes fermes allongées ou en L, murs en pierre, pas ou peu d’enduits à la chaux, leur large volume abritait les familles, le bétail, le matériel, les récoltes, Ce sont aujourd’hui de confortables résidences, avec parfois de belles voûtes. n° 2 et 7- Les fours : Trois fours communaux sont à la disposition des habitants de La Ville, des Pras, ou des Eyverras. En juillet la traditionnelle fête du four réunit tous les habitants autour de l’un d’eux à tour de rôle, pour la cuisson d’un agneau, de tourtes, tartes, pizzas... 2 et 7- Les bassins : Derrière la mairie, un petit bassin contemporain est là pour rappeler l’ancien bassin traditionnel. Leur rôle a été essentiel jusque dans les années 1950 car les habitations n’étaient pas encore raccordées au réseau.Cliquez ici pour modifier un élément..
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3- L’église St Pierre : Son histoire et son architecture sont très particulières, l’édifice remplace l’ancienne église engloutie au XVIIe siècle dans le ravin de la Tessonnière (6) avec le premier cimetière et le village dont il ne reste plus qu’une maison (5). « Le 17 mai 1693, Mgr Le Camus trouva l’église fort belle et bien bâtie... » Louis XIV a participé à son financement. Son style est peu habituel ici. La plus petite de ses deux cloches date de1531, sauvée de la catastrophe, elle provient de l’ancienne église. La deuxième cloche n’a été fondue qu’en 1886. Le magnifique autel en bois polychrome et doré a aussi pu être sauvé et restauré dans les années 1990 par les frères Bourguignon d’Entraigues. Une riche ornementation caractérise cette église. La voûte est ici remplacée par un plafond plat à caissons. Les draperies, faux marbres et fausses fenêtres en trompe-l’œil qui ornent le chœur datent du milieu du XVIIIe siècle. Mgr Caulet rapporte en 1728 que l’église est lambrissée, couverte d’ardoise et pavée de planches. Les lambris sont encore en place. Le plancher a été remplacé par un dallage en béton daté de 1911, puis par des lauzes, sous la municipalité d’Albert Moisand à qui l’on doit aussi les enduits extérieurs. (D’après René Reymond et Roizonne de Danièle Vuarchex)
4- Le cimetière : Le premier cimetière d’Oris a suivi la destinée de l’église disparue, un deuxième a suivi la tradition des cimetières d’autrefois installés autour de la nouvelle église, il a été déplacé dans les années 60 à sa place actuelle par manque d’espace et pour faciliter le passage de la rue.
5- Chabert d’Ava : encore habitée en 1872 Chabert d’Ava, petite maison à pignons à redans, autrefois couverte de chaume, aujourd’hui par des tuiles écailles, protégée du mauvais sort par sa couve, elle brave encore les dangers de la falaise et nous rappelle qu’ici, vivait tout un quartier du vieil Oris.
6- L’effondrement : La hauteur de cette falaise révèle l’épaisseur du comblement du lac, c’est un témoignage encore actif de l’érosion post-glaciaire visible aussi très nettement au Haut Siévoz.
7- Le four des Pras et le bassin : au four, traverser la D114a, le bassin est ici à Dte. puis reprendre la D114a vers Oris tout de suite à dte suivre la route de la mine, au 1er virage prendre la 2e petite route en direction d’Oris.
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8- Le porche Clavel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Clavel Comme les fermes les plus aisées de la région, la maison natale de Pierre Clavel, général d’Empire, arbore un imposant porche. C’est le fils de François Clavel, fermier, et de Catherine Vincent. Ses frères : Jean-Baptiste, notaire et François, prêtre à Oris. Pierre Clavel a épousé la nièce du Baron Percy, chirurgien en chef de la Grande Armée. Il a participé à de nombreuses batailles dont Tilsit, Austerlitz. ... (Blessé 7 fois, au côté droit). Pour sa bravoure, une rue de Paris porte son nom.
Parcours des vestiges d’un passé économique partiellement révolu
1et2 - La mine :
1et2 - La mine :
Elle fut surtout active en 1942/1943. Pendant la guerre, on produisait 4000 t / an. Le charbon d’Oris était transporté par camions à la gare de Siévoz les mines d’Oris ont fermé en 1951/ 52.
1- Les bureaux de la mine : voir ici :
Ce bâtiment occupé par la chèvrerie abritait les bureaux de la mine, les garages et une infirmerie. A la fermeture de la mine, elle a été remplacée par deux colonies de vacances successives de la région lyonnaise. De nombreux Lyonnais se souviennent des jours heureux vécus à Oris. |
2-Le carreau de la mine : voir ici
Deux galeries s’enfonçaient dans la montagne. L’entrée de la première est encore visible sur l’emplacement du carreau de la mine (2), elle renferme actuellement un sismographe. Celle du haut a été complètement comblée pour des raisons de sécurité. Une voie ferrée permettait de circuler dans la galerie avec des wagonnets, on peut suivre son tracé extérieur jusqu’au socle en béton sur lequel était fixé le treuil qui reliait le carreau de la mine avec un câble. La seule trace encore visible est le socle du treuil. Voir photos et infos ici : http://roizonnertp.weebly.com/la-mine-doris.html |
3- La station de ski
3- La salle hors sac : voir ici C’est le témoin de l’ancienne station de ski qui a existé grâce à une histoire humaine exemplaire où la population du village s’est mobilisée pour la créer, la financer et la faire vivre. De nombreux Murois ont appris à skier à Oris, la station a été créée sur la lancée des JO de Grenoble, dans les années 1970. Concurrencée par des stations mieux équipées, le manque de neige, la société communale a été dissoute en 2001, et les installations ont dû être démantelées. Il reste le local technique de l’autre côté de la Tessonnière, la salle hors sac conserve son nom, pendant les saisons hors neige elle abrite aujourd’hui fêtes familiales, expositions, conférences, mariages.
4- Le point de vue imprenable :
Au premier plan, le hameau des Pras et à gauche la Montagne de Roussillon plus loin on devine les cours de la Roizonne, de la Bonne et enfin celui du Drac qui ont découpé des terrasses glaciaires. De l’autre côté de la Roizonne, à droite, le serre de Sergefeu et ses 4 maisons. Puis la ville de La Mure et son plateau dominé par les alpages du Sénépi et en arrière plan, les falaises du Vercors avec de droite à gauche le Grand Veymont, le Mont Aiguille .....puis le Jocou et à sa gauche le col de Luz-la-Croix-Haute.
5- La grange des Chaumettes : voir ici Sa voûte, est remarquable, car réalisée entièrement en pierre sèche, elle tient depuis presque 200 ans, sans aucun liant, comme le reste de la construction dont les dimensions sont assez importantes pour qu’on tienne aisément debout sur toute sa surface. Des jardins entouraient les habitations, mais les cultures qui nécessitaient peu d’arrosage comme les choux ou les betteraves, les haricots, les lentilles les céréales : orge seigle avoine, s’étendaient jusqu’au col de Plan Collet (1500 m).
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De ce passé économique révolu , il ne reste plus que l’exploitation forestière encore active sur la montagne de Roussillon
et l’alpage de la montagne d'Oris avec la Bergerie du Jas est loué à un berger transhumant. voir ici