HABITER LA MONTAGNE
(exemple de la vallée de la Roizonne)
L’implantation de l’habitat
On a cherché avant tout à éviter les couloirs d’avalanches, les lieux exposés aux chutes de pierres et aux crues des torrents. Le choix de l’emplacement tenait compte de la durée de l’ensoleillement et de la proximité des sources. On tirait parti de la pente : les pièces à demi enterrées étaient isolées du froid et du vent, l’accessibilité pouvait se faire sur plusieurs niveaux. Les villages Pas de gros bourg unique, le hameau principal est souvent appelé la Ville , on y trouve la mairie, l’église. Les villages sont constitués de plusieurs petits hameaux très compacts avec une très grande mitoyenneté pour économiser les terres cultivables. Autrefois, ils avaient presque tous une chapelle, un ou plusieurs bassins, un ou plusieurs fours, privés ou communaux. Les maisons isolées sont assez rares. Peu ont échappé à la ruine. Des dates La plupart des constructions remonte à la fin du XIXe siècle, pour répondre à un accroissement général de la population, mais certaines indications permettent de dater plusieurs maisons (ou leur restauration) plus anciennes comme sur ce linteau à Siévoz : 1777, sur les plaques foyères à Nantes : 1624, et à la Basse-Valette : 1768 ou ce pilier de voûte à Oris : 1780 (deux maisons de notaires) |
en haut à gauche : les maisons isolées de Rif-Bruyant (Lavaldens) à droite Siévoz-le-Haut, hameau de Siévoz au-dessous : le Bourg principal de Nantes-en-Ratier au-dessous : Cadastre Napoléonien de Serbouvet (Nantes-en-Rattier) L’extension actuelle du hameau en bas à droite : Maquette de la ferme du Poyet (La Valette) réalisée par le Musée Dauphinois pour son exposition « Les gens d’en haut ». L’ouverture à l’arrière du bâtiment rend visibles les aménagements et les détails de l’architecture intérieure. Elle est aujourd’hui visible au Musée Matheysin à La Mure. L’évolution des hameaux Pour préserver les terres cultivables, prioritaires, la ferme était construite en bordure de parcelle. Les nouvelles maisons ne sont plus mitoyennes, elles se sont construites au centre des parcelles, un peu plus à l’écart. Les nouvelles lois d’urbanisme interdisent désormais le mitage en montagne, les terrains constructibles sont désormais limités au périmètre actuel des zones habitées. |
Rénovation
Les volumes importants des anciens bâtiments agricoles qui abritaient la famille du fermier, ses animaux, ses récoltes et son matériel agricole, offrent aujourd’hui des possibilités de rénovation fort appréciées par les nouveaux résidents.
Les voûtes des écuries (étables) offrent une esthétique recherchée pour la réhabilitation.
Un débat sans issue divise les partisans du respect d’un style local et de ses codes, et les par- tisans d’une ouverture vers la liberté créative ré- pondant aux codes de la vie moderne. Un moyen terme existe : adapter au bâti ancien, sans le dénaurer, les nouvelles techniques liées aux économies d’énergie et aux nouveaux matériaux.
Les volumes importants des anciens bâtiments agricoles qui abritaient la famille du fermier, ses animaux, ses récoltes et son matériel agricole, offrent aujourd’hui des possibilités de rénovation fort appréciées par les nouveaux résidents.
Les voûtes des écuries (étables) offrent une esthétique recherchée pour la réhabilitation.
Un débat sans issue divise les partisans du respect d’un style local et de ses codes, et les par- tisans d’une ouverture vers la liberté créative ré- pondant aux codes de la vie moderne. Un moyen terme existe : adapter au bâti ancien, sans le dénaurer, les nouvelles techniques liées aux économies d’énergie et aux nouveaux matériaux.
Chaque village a son histoire
A Oris, la rénovation des maisons du village, alors en voie de désertification, a commencé avec l’ouverture de la mine amorcée en 1906, mais effective en 1942, la nécessité de loger les mineurs a donné la première impulsion, elle s’est ensuite poursuivie avec le retour des habitants qui ont restauré par eux-mêmes les maisons de leur enfance. Peu d’interventions de professionnels.
A La Valette un tout nouveau quartier s’est construit en amont de l’église depuis une trentaine d’années.
A Lavaldens, quelques nouvelles constructions se sont implantées ici ou là, un peu à l’écart du cœur des hameaux, sans être vraiment isolées de l’ensemble.
A Siévoz, c’est surtout Siévoz-le-Haut qui a vu quelques nouvelles constructions.
A La Morte / Alpe-du-Grand-Serre, avant la guerre, la naissance du tourisme a ouvert la voie à un nouveau style de constructions individuelles et collectives qui ont remplacé toutes les exploitations agricoles. Appartements et chalets sont occupés principale- ment par des résidents secondaires.
C’est à Nantes, plus proche des bassins d’emploi, que de nombreuses constructions individuelles sont venues répondre aux besoins de la population active.
A Oris, la rénovation des maisons du village, alors en voie de désertification, a commencé avec l’ouverture de la mine amorcée en 1906, mais effective en 1942, la nécessité de loger les mineurs a donné la première impulsion, elle s’est ensuite poursuivie avec le retour des habitants qui ont restauré par eux-mêmes les maisons de leur enfance. Peu d’interventions de professionnels.
A La Valette un tout nouveau quartier s’est construit en amont de l’église depuis une trentaine d’années.
A Lavaldens, quelques nouvelles constructions se sont implantées ici ou là, un peu à l’écart du cœur des hameaux, sans être vraiment isolées de l’ensemble.
A Siévoz, c’est surtout Siévoz-le-Haut qui a vu quelques nouvelles constructions.
A La Morte / Alpe-du-Grand-Serre, avant la guerre, la naissance du tourisme a ouvert la voie à un nouveau style de constructions individuelles et collectives qui ont remplacé toutes les exploitations agricoles. Appartements et chalets sont occupés principale- ment par des résidents secondaires.
C’est à Nantes, plus proche des bassins d’emploi, que de nombreuses constructions individuelles sont venues répondre aux besoins de la population active.